Nuit des musées le mercredi 20 mai 2015 à 14h30 au musée Berlioz
Qu'est ce que la romance :
La romance pour voix et accompagnement
La romance est un genre poético-musical pour voix seule et accompagnement. Apparu dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, en particulier en France et en Italie, il aborde souvent des sujets amoureux sur une musique d'un style simple. L'accompagnement est confié généralement au clavecin, à la harpe et, surtout, au piano. D'autres configurations sont toutefois possibles, avec l'accompagnement confié à un trio ou quatuor à cordes, à un orchestre de chambre voire à l'orchestre au complet. Dans d'autres cas, un autre instrument (dit obligé) destiné à donner une couleur particulière à l'œuvre (il peut s'agir de la flûte, du violon, du cor...).
Berlioz a écrit des romances :
En 1822, Berlioz publie son premier ensemble de romances : le Dépit de la bergère, le Maure jaloux, Pleure pauvre Colette, le Montagnard exilé.
La belle mélodie française que
nous connaissons serait donc l’évolution de la romance. Mais quand observe-t-on
la métamorphose ?
En 1841, le critique néerlandais Noske écrit
« Tous les liens avec la fade romance sont rompus ; la romance est devenue un
genre sérieux. »
Et cette critique concerne les Nuits
d’étéd’Hector Berlioz.
Hector Berlioz, l’homme du changement.
Berlioz ouvre donc les festivités avec la publication en 1841 desNuits d’été, dénommées Mélodies. Il va donner plus d’indépendance à la ligne
mélodique par rapport au texte poétique, pour coller au plus près des
suggestions poétiques, et ne plus se satisfaire d’une forme immobile et fermée,
comme une succession de couplets et de refrains par exemple. Et ce changement
se perçoit dans les Nuits d’été, surtout dans Sur le lagunes. Les autres mélodies, comme Villanelle ou Absence, sont encore très proches de
la romance.
En revanche, le progrès apporté par Berlioz concerne le lien entre le poète et le compositeur.
Enfin, Berlioz apporte plus de soin au discours musical et il est suivi dans cette voie par Gounod, Saint-Saëns, Massenet et d'autres compositeurs qui font surtout appel aux poètes de leur temps (Gautier, Hugo, Lamartine, Musset...)
mais aussi à ceux appartenant au patrimoine poétique français (Marot, Villon, du Bellay, Ronsard, Boileau...).
L’écriture musicale est dès lors plus aboutie, et démontre un travail de subtilité dans un constant souci de fidélité au texte. La musique devient alors une transposition sonore du poème, grâce à l’extrême sensibilité et à
l’imagination des compositeurs.